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Et pourtant les employés préfèrent retourner au bureau

Des chercheurs des Universités de Stanford Economics et de la Beijing University Guanghua School of Management ont mis sous surveillance pendant 9 mois plusieurs centaines d’employés du tour-opérateur chinois Ctrip, ayant accepté de travailler chez eux.

Les résultats sont positifs (à découvrir en détails dans l’article (PDF, à télécharger) « Does working from home work? Evidence from a Chinese experiment« ), tant pour l’entreprise que pour les employés :

Une fois l’expérience lancée, les chercheurs ont noté quatre facteurs importants : une augmentation de la productivité de l’ordre de 13 % (après 9 mois d’observation), pas de baisse de régime pour les employés exclus de l’expérience, la fatigue ou le relâchement observé chez les employés « normaux » a chuté de 50 % par rapport au groupe de contrôle, les employés manifestant leur satisfaction d’effectuer leur travail chez eux, et enfin, une économie relative mesurée par l’entreprise. Celle-ci a assuré économiser environ 2000 dollars par an et par employé travaillant à domicile.

(lalibre.be)

Et pourtant, la moitié des employés concernés, auxquels on a proposé de poursuivre l’expérience, ont préféré retourner au bureau. A cause de l’isolement qu’ils ressentaient.

Emilie Marquois

Community manager et rédactrice de Zevillage. Consultante Médias Sociaux, Community Manager mais aussi geek, fan de rugby et de pâtisserie.

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4 commentaires

  1. Pour moi LA piste c’est de télétravailler hors de chez soi dans un tiers-lieu/télécentre ou l’on rencontre d’autres personnes et l’on évite d’éradiquer définitivement la frontière entre vie privée et vie professionnelle. Il faut pouvoir laisser le choix entre le domicile, le télécentre et l’entreprise selon les tâches à accomplir.
    Ce que je ne vois pas dans cet article c’est s’il s’agissait de télétravail à plein temps ou pendulaire.

  2. Quand je dis que c’est LA solution j’imagine que c’est le meilleur compromis si on souhaite travailler à distance… rien ne remplacera la présence au bureau avec ses collègues mais dans ce cas on avance pas beaucoup et je pense qu’on a pas d’autre choix que de changer de paradigme.
    Le sentiment d’isolement vis a vis de son entreprise peut être limité en jouant sur le nombre de jours à distance… chacun son rythme et de toute façon c’est volontaire et réversible.
    C’est un choix individuel. Tout le monde ne peut pas être logé à la même enseigne.

  3. Autre point qui me parait important c’est que ça se passe en chine et qu’il y a certainement une forte différence culturelle a prendre en compte et que les chinois et les Français ne sont pas nécessairement au même niveau de besoin dans la pyramide de Maslow… mais là je laisse les spécialistes s’exprimer sur ce point.

  4. en cas d’isolement avéré essayez également le visiotravail, avec liaison visiophonique permanente si besoin est, ce qui n’empêche en rien les rencontres périodiques…
    Cela répond à des contraintes spécifiques du handicap et de la maladie chronique également cf http://www.exassofrance.net/
    Pas faux, l’isolement n’existe pas qu’au travers l’entreprise, espérons que la vie sociale d’un individu soit légèrement plus complexe que cela.
    Le télétravail répond d’ailleurs à ces problématiques d’isolement familial ou social voire en permettant de dégager du temps pour d’autres types de rencontres.
    Le fait que l’étude de se fasse en Chine n’est sans doute pas non plus anodin d’un point de vue social

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